Ce mois de mai est marqué par une série de dégradations volontaires des équipements de préservation des espaces naturels gérés par la communauté de communes du Pays bigouden sud et de la signalétique informant les visiteurs de la valeur patrimoniale du site de la baie d’Audierne. Ces dégradations qui pénalisent la bonne conservation de la biodiversité sont dénoncées par les élus de la CCPBS et sont suivies de près par l’équipe technique en lien avec la gendarmerie.
Des équipements nécessaires
La CCPBS, gestionnaire de plus de 1 200 Ha d’espaces naturels appartenant au Conservatoire du littoral ou au Conseil départemental, installe et entretient plusieurs kilomètres de clôtures, de plots et autres équipements en bois pour canaliser la fréquentation humaine très importante sur les sites. Sans cela, certains secteurs naturels seraient très dégradés par le piétinement et la faune serait encore plus soumise au dérangement.
La CCPBS dispose également de panneaux pédagogiques permettant d’informer les visiteurs (locaux ou touristes) du patrimoine naturel et historique des lieux. Au-delà de la découverte de l’intérêt patrimonial, ces panneaux permettent à chacun d’intégrer les enjeux de biodiversité et l’importance de préserver, voire restaurer dans un bon état les dunes, les boisements, les marais, la faune, la flore, etc.
Ces équipements ont leur importance pour transmettre ce bien commun que sont les sites naturels en bon état aux générations à venir.
Des dégradations injustifiables
Les agents de la CCPBS en charge de la préservation des sites naturels en baie d’Audierne ont constaté une augmentation des dégradations sur ces équipements de protection ou de sensibilisation. Lors de leurs tournées sur le terrain, ils ont relevé des dégradations visiblement faites à la hache du mobilier en bois au Concasseur (Prat ar Hastel – Tréguennec). Le récent panneau présentant le fonctionnement du Concasseur a été mis hors d’usage, une quinzaine de plots en bois a été fendue, de nombreux déchets ont été abandonnés sur site, deux barrières coulissantes volées.
À la maison de la baie (Tréguennec), ce sont de gros rondins de bois faisant partie du projet “art et nature” qui ont été subtilisés, voire jetés dans l’étang.
Sur Kermabec (Tréguennec), une nouvelle clôture mise en place pour contrecarrer la fréquentation humaine très forte de la dune mobile, fait régulièrement l’objet de coupes de fil, de déchaussement de poteaux, etc. Tout comme sur les dunes de Goudoul (Treffiagat).
Toutes ces dégradations sont injustifiables au regard de l’enjeu de préservation de la biodiversité qui dépasse l’intérêt personnel et l’absence de bon sens de certaines personnes.
Une veille mise en place
Face à cette recrudescence, la CCPBS en lien avec les communes et la gendarmerie, poursuit et intensifie la surveillance des sites naturels. Un dépôt de plainte en gendarmerie accompagnera chaque dégradation. La CCPBS indique que la dégradation de matériel et d’équipement de protection des espaces naturels, l’amende s’élève à 135 €, voire plus si l’affaire passe devant un juge.