Réunis en conseil communautaire jeudi 11 décembre 2014 en mairie de Pont-l’Abbé, les élus communautaires ont souhaité se faire entendre sur la question de l’avenir de la filière pêche.
L’avenir du Pays Bigouden Sud en matière d’économie est fortement lié à ce secteur d’activité. Celui-ci connaît depuis de nombreuses années des difficultés : quotas de pêche, plans de casse de bateaux, vieillissement de la flottille, etc.
Lors du conseil, une motion a été votée pour marquer le soutien à la filière.
Au préalable, la CCPBS a souhaité constituer un groupe pêche qui se réunira pour la première fois le 23 décembre. Il regroupera l’interprofession de la pêche et les élus. L’ordre du jour sera consacré au fond d’intervention régional pour la pêche.
Motion sur l’avenir de la pêche
De nombreux observateurs de la filière maritime s’inquiètent du devenir des ports de pêche en Cornouaille. Des études sont en cours dans la perspective du renouvellement des concessions de pêche en 2017.
Mais la priorité aujourd’hui n’est-elle pas de s’interroger sur l’avenir de notre flottille et plus particulièrement le segment hauturier ?
Avec la diminution conséquente du nombre de navires et la perte concomitante des droits de pêche, l’avenir de la filière maritime cornouaillaise est clairement en jeu.
Sans la résolution de ce problème déterminant pour l’activité économique de notre région, il n’y aura plus lieu de se pencher sur le sort de nos ports de pêche et leurs modes de fonctionnement.
Les études et les discours alarmistes ne changeront rien à la situation actuelle .
Il est urgent de passer à l’action en enclenchant une dynamique collective à même de proposer un projet collectif fédérateur pour l’ensemble de nos ports de pêche.
Une démarche interprofessionnelle associant pêcheurs, mareyeurs, chantiers navals, ateliers de mécanique et de réparation et différents fournisseurs de la filière … et appuyée par les élus, serait une initiative intéressante et indispensable pour porter un tel projet.
Dans ce projet, la question des capacités de financements des navires est centrale.
Les capitaux propres des armements sont de façon générale insuffisants. La rentabilité d’exploitation est notamment pénalisée par les coûts que génèrent des navires âgés, dont les performances techniques ne sont plus à la hauteur des enjeux.
Pour relever le défi du maintien des droits de pêche sur le territoire et moderniser la flottille, le renforcement des capacités d’autofinancement des armements par l’apport de capitaux extérieurs apparait comme une des pistes à creuser et à privilégier. Des initiatives tout à fait concrètes et pertinentes (fonds d’investissement) ont été mises sur pied dans d’autres territoires, qui associent collectivités publiques, établissement bancaires et organisations professionnelles de la pêche.
Rien ne pourrait expliquer que, pour répondre aux mêmes questions, ce qui est possible ailleurs ne le serait pas chez nous.
Nous partageons complètement la préoccupation des professionnels et demandons également et instamment aux différents responsables politiques et économiques de la Cornouaille, du Département et de la Région de se saisir de ce dossier. La CCPBS est quant à elle prête à s’engager résolument dans la recherche de solutions, en concertation avec les différents protagonistes.