L’échappée du festival “si la mer monte”

Affiche échappée "si la mer monte" à Concarneau

Toujours soucieuse d’éveiller les consciences à la problématique de la montée des eaux et de ses conséquences sur les risques de submersion, l’association Effet mer, qui organise le festival “Si la mer monte” tous les ans au mois de mai à l’Ile-Tudy, propose des échappées. Ces jolies capsules sont des moments d’échanges souvent délocalisées qui ont pour objectif de d’inviter le public à découvrir la problématique du changement climatique et de la montée de la mer, en conviant des territoires locaux et internationaux à témoigner.

Dimanche 2 octobre à 17h au CAC de Concarneau c’est une conférence débat “Regards croisés sur le dérèglement climatique” qui vous est proposée, en présence d’illustres spécialistes : Isabelle Autissier, présidente d’honneur du WWF et Pierre Larroutourou, député européen. Les débats seront présentés et animés par Denez L’Hostis, président d’honneur de France nature environnement.

Isabelle Autissier, née à Paris en 1956 multiplie les activités : ingénieur agronome (halieute), professeur, ancienne navigatrice à la course au large, écrivaine, militante environnementaliste (aujourd’hui Présidente d’honneur du WWF France)…
Première femme à avoir accompli un tour du monde en solitaire lors du BOC Challenge en 1991. Année où elle fonde avec Christophe Auguin, Alain Gautier et Jean-Luc Van den Heede l’association IMOCA pour regrouper les skippers des monocoques de 60 pieds.
Depuis 2005, aux commandes de son voilier Ada 2, elle parcourt les hautes latitudes sud et nord en compagnie d’artistes, de sportifs ou de scientifiques..
Isabelle Autissier s’est également tournée vers l’écriture, avec succès. Après plusieurs récits, essais, ainsi qu’un livret d’opéra Homo Loquax, elle publie en 2009 son premier roman, Seule la mer s’en souviendra, l’histoire d’une supercherie en mer inspirée d’un fait réel –l’affaire Crowhurst en 1969.
En décembre 2009, elle est élue présidente de la branche française du WWF (World Wildlife Trust).
Elle vient de publier « Le Naufrage de Venise » (éditions Stock)
Clin d’œil à la Bretagne : elle est marraine du Prince d’Eckmühl, le canot de sauvetage SNSM du port de Saint Guénolé à Penmarc’h.

Pierre Larrouturou, né en 1964 à Périgueux
Ingénieur agronome, Sciences Po Paris, Spécialisé dans les questions d’économie, il est notamment connu comme un partisan de la réduction du temps de travail et de la semaine de quatre jours, et surtout comme un défenseur de la lutte contre les changements climatiques.
Après avoir été membre du parti socialiste et d’Europe Écologie les Verts, il crée Nouvelle Donne en 2013, puis lance un collectif en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique à l’échelle européenne, le Pacte Finance Climat. Il est élu député européen en 2019.
En décembre 2017, à la suite de la publication d’un livre coécrit avec Jean Jouzel, il lance un appel pour un plan Marshall pour le climat intitulé « 1 000 milliards pour le climat »
Il a été nommé au Haut Conseil pour le Climat à sa création en novembre 2018, mais s’en est très vite retiré
Le 6 novembre 2019 il est désigné Rapporteur général du budget 2021 de l’Union européenne. Les lignes directrices du budget 2021 qu’il négocie incluent, pour la première fois, à la première ligne, une référence au “rapport spécial du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) du 8 octobre 2018 intitulé «Réchauffement planétaire de 1,5º C(1)».
En 2020, il est désigné “shadow rapporteur”, c’est-à-dire responsable au nom de son groupe politique pour négocier, pour la Commission des budgets, le rapport du Parlement européen “Comment financer le pacte vert [Green Deal] ?”. Adopté le 13 novembre 2020 avec 68% des voix, ce rapport précise notamment que “Le Parlement européen estime que, conjuguées, les propositions contenues dans le présent rapport peuvent mobiliser les 660 milliards d’euros annuels nécessaires pour remporter la bataille pour le climat et l’emploi”, et identifie, au-delà des solutions liées aux banques publiques et privées, 6 nouvelles ressources publiques, dont “une taxe sur les transactions financières (TTF), qui, sur la base de la proposition initiale de la Commission de 2012 et compte tenu du Brexit et de la croissance économique, pourrait rapporter 57 milliards d’euros par an”.

Denez L’Hostis

Ancien chercheur à l’INRA puis Ifremer, il a ensuite dirigé des structures liées à la mer (pêche, tourisme et sciences océanographiques) : toute sa carrière professionnelle a donc été dédiée au milieu maritime.
Parcours associatif : adhérent à Eau et rivières de Bretagne et Bretagne Vivante au début des années 1970, Denez L’Hostis crée dans les années 1980 PREDEO, association pour la préservation et le développement de l’estuaire de l’Odet. Il s’implique au niveau associatif national à partir des années 2000. Il représente France Nature Environnement au Grenelle de l’Environnement (Comop 12) et au Grenelle de la Mer (2008-2009). Crée et anime la mission Mers, océans et littoraux de France Nature Environnement depuis octobre 2009 (devenue le Réseau Mers, océans et littoraux en mars 2014), Il a été élu président de France Nature Environnement en avril 2014 pour trois ans à la suite de l’Assemblée générale annuelle de France Nature Environne ment. Cette fédération regroupe les associations de protection de la nature et de l’environnement (plus de 6 000 associations) qui rassemble 900 000 adhérents en métropole et dans tous les outre-mer.
Président-fondateur en 1992 de l’association des Yoles de l’Odet (concepteur d’un bateau voile-aviron). Ancien président de l’association Sphère de Vies, sensibilisant le grand public à l’évolution de la biodiversité et à la place de l’espèce humaine dans la nature.