Jeudi 17 avril 2014 se déroulait la première séance du conseil communautaire sous la nouvelle mandature. Les 45 élus représentants les 12 communes ont élu Raynald Tanter , Maire de Penmarc’h comme nouveau Président de la CCPBS. Il prendra les rennes de l’intercommunalité pour 6 ans.
L’équipe communautaire est composée de 10 vice-présidents dont vous trouverez les noms et les délégation sur la page Présidents et vice-présidents .
Lors de son intronisation, le nouveau président a délivré un discours plein d’ambitions pour l’intercommunalité, nous vous invitons à le découvrir.
Raynald Tanter, Président de la Communauté de communes du Pays Bigouden Sud, Maire de Penmarc’h. Droits d’auteur : Conseil général du Finistère
Discours d’installation de Raynald Tanter, nouveau Président de la CCPBS. Combrit, jeudi 17 avril 2014
Ce qui se dessine dans les intentions exprimées au niveau national, fera, quoiqu’il en soit, que la place et le rôle de l’intercommunalité dans l’organisation territoriale seront renforcés.
Il est fort probable que des critères de dimensionnement des collectivités interviendront pour une juste représentation des territoires mais aussi pour l’exercice de l’ensemble des compétences qui leur seront dévolues par la loi.
Nous n’en sommes pas là, mais nous nous devons d’ores et déjà en prendre conscience à l’échelle de notre Communauté de Communes.
C’est un sujet réflexion que nous aurons à mener et de décisions que nous serons inéluctablement amenés à prendre.
Dans ce cadre, et au préalable, il me semble important pour ne pas dire essentiel, de placer la CCPBS dans un contexte qui puisse la situer avantageusement dans le rapport de force politique, au bons sens du terme, avec et face aux partenaires du territoire.
Mon objectif que la CCPBS puisse être vue de l’extérieur, comme crédible, audible, lisible. Pour cela, il faut qu’elle le soit aussi de l’intérieur.
Il faut donc que notre ambition émane d’un projet partagé qui transcende nos frontières communales, sans toutefois les remettre en cause dans leurs existences légitimes.
Nous avons tous à gagner en portant une intercommunalité forte. Les petites communes comme les plus grandes.
Il y a des évidences qu’il ne faut pas nier en termes de centralité et des charges qui vont avec. Quand, je dis cela, je pense, bien évidemment à Pont-L’Abbé.
Cela n’est en rien contradictoire, loin s’en faut, avec une volonté de développement harmonieux et réparti sur l’ensemble de nos communes et donc… servir à la structuration de notre territoire.
La courte histoire de notre communauté de communes a été en grande partie marquée par l’expression d’intérêts communaux devant être portés l’échelle communautaire que par celle de l’intérêt communautaire servant les intérêts communaux.
C’est vrai, et on pouvait l’entendre en son temps, que certains élus municipaux étaient réticents à voire progressivement leurs prérogatives reprises à l’échelon intercommunal.
Je ne suis pas du style à jeter le bébé avec l’eau du bain, aussi je tiens à saluer les efforts qui ont été fait sous le mandat de Jean-Paul Stanzel et qui ont permis quelques évolutions de compétences dans un esprit un peu plus communautaire.
Aujourd’hui, je suis convaincu que la nouvelle génération d’élus que vous représentez est consciente des enjeux de l’intercommunalité.
D’abord pour accompagner les municipalités, à l’heure où l’Etat, depuis déjà plusieurs années, se désengage de l’accompagnement et de l’ingénierie en faveur des communes et notamment des petites qui n’ont que trop peu de moyens.
Ensuite, sur la bonne utilisation de l’argent public, dans le contexte du rétablissement national des fonds publics. Contexte qui entraîne la réfaction probablement pérenne des recettes budgétaires venant de l’Etat et la sélectivité des subventionnements émanant des collectivités territoriales et autres fonds européens.
Il nous faut donc absolument parler projets structurants, services partagés et mutualisation de moyens, … et ce sur fond du bon usage de l’argent public ainsi que sur le respect du principe de maintien de services publics de qualité.
L’heure est aussi aux contractualisations. Celle avec le Département¸ qui va être actualisée dans les prochains mois. Celle avec la Région au travers des contrats de Pays. Ce sont là, des trains qu’il ne faut pas rater au risque de se faire distancer.
Le rapprochement et les relations avec les communautés voisines sont également des pratiques que nous devons intensifier sur des objectifs partagés en termes de structuration et valorisation à l’échelle de notre bassin de vie et d’emplois quimpérois.
Et puis, mes chers collègues, à lire nos programmes pour les récentes élections municipales, nous sommes tous d’accord pour dire que la priorité des priorités, notre priorité des priorités, concerne le volet économique.
Il ne s’agit pas de nous contenter d’un affichage de circonstance, mais bien de nous mettre en action. Et sur cet aspect, nous n’avons pas le droit d’être défaillants, au moins dans la mise en œuvre des moyens pour ce faire.
Il est donc impératif d’être présent sur tous ces fronts, et d’y aller les coudes serrés.
Nous avons du boulot sur la planche. N’oublions jamais que nous sommes élus pour cela !
J’en appelle donc, à notre mobilisation collective. A notre volonté de travailler ensemble, dans l’intérêt général de tous.
Nos sensibilités idéologiques ou politiques, qui naturellement sont à respecter et qui seront exprimées, ne doivent pas constituer un obstacle à cela. Je suis de ceux qui pensent qu’un bon compromis permet d’avancer beaucoup plus vite que la recherche d’un difficile consensus.
L’organisation que nous mettrons en place devra déterminer les responsabilités des uns et des autres pour viser les objectifs de notre ambition. Ce sera l’objet de notre première réunion de bureau.
Nous devrons, bien évidemment, et je ne l’oublie pas, associer dans cette organisation les services de la Communauté. La complémentarité entre les élus et les personnels territoriaux constitue, à mon sens, le socle de la nécessaire performance.
Voilà, mes chers collègues, en quelques mots, tracée la première feuille de route que je souhaite vous proposer.
Je sais déjà pouvoir compter sur vous.
Soyez assurés que je serai bien présent et que j’y prendrai la part qui incombe à ma responsabilité, … responsabilité que j’entends partager avec les vice-présidents dans le cadre des délégations qui leur seront confiées.
Il me restera dès lors à être digne de la confiance que vous m’avez accordée, en votre nom, et à travers vous, au nom de tous les habitants de notre communauté de communes.