Barrage de la retenue du Moulin Neuf
Caractéristiques du Barrage

Construit en 1976 et mis en eau en 1977, il s’agit d’un barrage de type poids en béton constitué d’une digue rectiligne d’une longueur de crête de 137,50 m environ pour une hauteur maximale de 7 m 60 au-dessus du terrain naturel (12,5 m au-dessus des fondations). Son rôle est d’assurer la garantie d’un approvisionnement en eau, notamment en période estivale.

Il est fondé au rocher sur toute sa longueur. Le substratum est granitique en rive droite et micashisteux en rive gauche. Le barrage a été conçu par jointement d’une douzaine de  plots, eux-mêmes érigés en plusieurs blocs.

Il est équipé :

  • d’un évacuateur de crue constitué d’un seuil de 16.2m calé à 13m NGF. Ce système de clapets mobiles permet de rehausser la côte du plan d’eau à 13,5m NGF en fonctionnement normal.
  • de 2 conduites (prise d’eau et vidange) placées à 8m NGF, c’est – à – dire en fond de déservoir. Chaque conduite protégée par une grille et un batardeau est munie d’une vanne réglable.
  • d’une passe à poissons constituée de bassins successifs et munie d’une vanne de régulation de la chute d’eau dans les compartiments. Elle est alimentée par un débit de l’ordre de 100l/s tant que la côte du plan d’eau le permet.
  • d’une passe piège à anguilles, constituée d’une rampe permettant la capture dans un bac des poissons qui sont comptés et relâchés dans la retenue par les bénévoles de l’AAPPMA locale. Ce dispositif fonctionne d’avril à août.
  • de 3 piézomètres traversant la structure de l’ouvrage. Ces organes permettent de calculer les sous-pressions, d’évaluer l’étanchéité du barrage et de s’assurer la stabilité de l’ouvrage en permanence.
  • d’un système de drainage.

Le barrage du Moulin Neuf n’est pas accessible au public.

Barrage du Moulin Neuf – Crédit photo : ISL Ingénierie
Fonctionnement et surveillance

Maître d’ouvrage, la Communauté de communes du Pays Bigouden Sud est le gestionnaire et propriétaire du barrage. La SAUR est l’exploitant. Le contrôle de la sécurité de l’ouvrage est assuré par le service de contrôle de la sécurité des ouvrages hydrauliques de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du logement en Bretagne (DREAL). Cet organisme assure une visite sur site tous les 2 ans. Enfin, la Direction des Territoires et de la mer (DDTM) assure le suivi de la gestion administrative au titre de la loi sur l’eau.

Les consignes d’exploitation et de surveillance du barrage du Moulin Neuf ont été rédigées en mars 2011. Ce document détaille les instructions de surveillance en toutes circonstances et notamment en période de crue. Les consignes sont régulièrement mises à jour. Ce document est soumis à l’approbation du préfet.

Lors des visites hebdomadaires sur le barrage par les agents de la SAUR et de la CCPBS, les principales opérations réalisées sont :

  •  le contrôle visuel du site notamment les ouvrages en béton, les berges, la surface du plan d’eau.
  • les relevés des hauteurs d’eau  dans les piézomètres.
  • la relève de la hauteur d’eau du barrage.
  • l’ajustement de l’échelle à poissons.
  • l’ajustement des clapets, si nécessaire, après le relevé des débits à Pen Enez.
Études et suivis

Le barrage du Moulin Neuf relève de la classe C au titre de la réglementation sur les ouvrages hydrauliques.

Dans le cadre d’un marché d’assistance à maîtrise d’ouvrage, la collectivité s’appuie sur l’expertise d’un bureau d’études spécialisé pour ausculter le barrage. Les rapports d’auscultation sont annuels. Les visites techniques approfondies (VTA) ont lieu tous les 2 ans.

L’ouvrage et l’ensemble des organes du barrage sont vérifiés. Ce dispositif permet un suivi optimisé de l’ouvrage. Les visites techniques donnent lieu à un rapport complet indiquant les préconisations en termes de travaux et d’études complémentaires ainsi qu’un échéancier pour leur réalisation.

Au vu de sa situation géographique en amont de Pont-l’Abbé, l’ouvrage est considéré comme intéressant la sécurité publique. C’est la raison pour laquelle, la collectivité a mené en 2010 une étude d’onde de rupture qui lui permet à travers un scénario défavorable d’imaginer les surfaces de terrain impactées par l’eau.

En l’absence d’obligation de vidange décennale, la collectivité a  procédé à une inspection subaquatique fin 2015.

L’ensemble des suivis et des études menés ainsi que les travaux réalisés permettent de maintenir le barrage dans un bon état de conservation.