Caractéristiques, études : suivis hydro biologique, richesse ornithologique

La collectivité est propriétaire de la retenue du Moulin Neuf située en partie sur le Pays Bigouden Sud et le Haut Pays Bigouden. Elle s’étend sur les communes de Tréméoc et de Plonéour-Lanvern. Alimenté principalement par la rivière de Pont-l’Abbé et le ruisseau du Lanvern, l’étang du moulin Neuf a été créée en 1977. Sa fonction première est l’adduction en eau potable.

La troisième et dernière vidange de la retenue a eu lieu en 2000.

Caractéristiques

L’étang du Moulin Neuf a une superficie d’environ  63 ha et présente une profondeur moyenne de 3m. La profondeur maximale du lac avoisine les 5m, situé à une côte de plan d’eau de 13.5mNGF.

La retenue d’un volume de 1 350 000 m3 environ est donc peu profonde et possède une zone littorale largement prépondérante.

Étude : un suivi hydro biologique des eaux de la retenue depuis 20 ans

Depuis sa mise en eau en 1977, la retenue du Moulin Neuf est régulièrement soumise à des proliférations algales estivales, sources de désagréments tels que la coloration fluorescente de la surface de l’eau la surcharge de matières organiques, le risque de colmatage des systèmes de filtration, la dégradation des algues en toxines…

Ces algues bleues –vertes sont des micro-organismes photo autotrophes qui colonisent la retenue. Leur croissance dépend de la lumière, de la température et de la présence de sources inorganiques d’azote et de phosphore. Elles sont capables de produire diverses toxines ; 15-25°C étant l’intervalle de température optimale à leur production.

Le phosphore est habituellement l’élément limitant et sa présence est déterminante quant à l’apparition de blooms algaux. Des concentrations de phosphore de 0,3 à 0,6 mg/L et d’azote de 1,0 à 6,0 mg/L suffisent à la synthèse de ces toxines. En trop grande quantité, ses toxines seraient néfastes pour la santé.

Pour limiter ce phénomène, la retenue est équipée d’une rampe à oxygène activée dès que la température de l’eau atteint 15°C.

Depuis 1996, la retenue du Moulin Neuf fait l’objet d’un suivi hebdomadaire de mai à octobre. Les paramètres recherchés sont les formes totales et dissoutes de l’azote et du phosphore, la température des eaux, la chlorophylle A et les populations d’algues.

Les prélèvements d’eau sont réalisés en 4 points dans la retenue selon le schéma suivant :

Prélèvement d’échantillons d’eau dans la retenue – Crédit photo : CCPBS
Richesse ornithologique

Le plan d’eau du Moulin Neuf attire de nombreuses espèces d’oiseaux. Sur ces berges, il est possible d’observer plus de 40 espèces d’oiseaux d’eau ce qui confirme la richesse et l’intérêt du plan d’eau pour l’avifaune.

A l’occasion d’une étude réalisée par Bretagne Vivante pour le compte de la CCPBS en 2011, cinq types d’habitats ont pu être mis en évidence :

  • les berges enherbées servent de site d’alimentation et de repos pour les oiseaux brouteurs comme le cygne tuberculé
  • les saulaies immergées en queue d’étang servent probablement de site de reproduction pour les cygnes tuberculés et sont utilisés comme zone de repos pour le héron cendré et l’aigrette garzette
  • les secteurs les moins profonds qui découvrent des vasières quand le niveau d’eau baisse accueillent de nombreuses espèces pour le repos et l’alimentation notamment les cygnes et canards
  • le centre de l’étang, toujours en eau, voit transiter la majorité des espèces et constitue une zone de repos et d’alimentation  pour les canards plongeurs et les grands cormorans.
  • le barrage est peu fréquenté seuls des grèbes huppés et cormorans y évoluent en quête de nourriture