Natura 2000 rivières de Pont-l’Abbé et de Odet sur de bons rails

Bois de Roscouré - Combrit

Débutée en 2011, la rédaction du Document d’objectifs (DOCOB) du site Natura 2000 des rivières de Pont l’Abbé et de l’Odet s’est achevée le 27 février. Le comité de pilotage (COPIL) a validé ce document de diagnostic et d’orientation qui définit les mesures de gestion à mettre en œuvre. Ce travail est le fruit d’une longue concertation (8 réunions) associant 50 structures. Les représentants d’usagers et professionnels (associations naturalistes, chasseurs, pêcheurs-à-pied, les conchyliculteurs) ont apporté leur contribution au plan de gestion pour alimenter et amender la réflexion des acteurs institutionnels.

 

Quatre objectifs de conservation sont inscrits au DOCOB du site. Ils visent à maintenir en bon état les populations d’oiseaux qui viennent hiverner dans le site ou s’y reproduire. 30 actions sont prévues allant de l’amélioration de la connaissance de certains usages, à la mise en place d’un outil de partage de la connaissance et de la sensibilisation des usagers, en passant par la gestion de la fréquentation.

Richesses et enjeux

La zone de protection des rivières de Pont-l’Abbé et de l’Odet est scindée en deux entités. La partie recouvrant l’estuaire de la rivière de Pont-l’Abbé est la plus grande. Elle s’étend sur environ 500 ha de vasières, de prés-salés, de chenaux et de forêt. La partie située sur l’anse de Combrit accueille les mêmes habitats naturels et couvre environ 200 ha. Ce sont 36 espèces d’oiseaux de la directive Oiseaux qui ont permis d’inscrire le site au sein du réseau Natura 2000.

 

Durant l’hiver, période où les enjeux de conservation sont les plus forts, jusqu’à 11 000 oiseaux peuvent séjourner en même temps sur l’estran. Bien plus n’y passent que quelques jours durant leurs trajets migratoires. À titre d’exemple, la population hivernale de spatule blanche représente 5% de l’effectif national. Le site revêt également une importance nationale pour le chevalier gambette, le chevalier aboyeur et le canard siffleur. Quelques espèces se reproduisent, plus ou moins discrètement sur le site, tel le héron cendré, l’aigrette garzette, le tadorne de Belon ou la bondrée apivore.

 

Le site est bien conservé et offre un territoire de qualité pour les oiseaux. Ce bon état peut s’expliquer par le fait que les enjeux écologiques sont maximum entre novembre et fin février, période au cours de laquelle, les usages sont peu présents. Cela renforce la quiétude du site.

 

Cependant, le diagnostic Natura 2000 indique que certaines activités telles que la chasse, la pêche-à-pied, la randonnée, la navigation dans les chenaux des prés-salés peuvent créer des dérangements sans toutefois connaître leurs impacts sur l’état de conservation des oiseaux.

Maintenant place à l’action

Rédigé, et validé, le Document d’objectifs doit maintenant être mis en œuvre. La CCPBS s’est portée candidate auprès de la Préfecture maritime et de la Préfecture du Finistère pour être la structure animatrice du DOCOB. Daniel le Balch, vice-président de la CCPBS en charge de l’environnement et des espaces naturels a été proposé par la CCPBS pour être président du COPIL.

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